Affaire Seznec : La piste de Lormaye

Pierre Quémeneur a-t-il été assassiné par Guillaume Seznec à Lormaye ?

Derniers scoops !

 

 


 

 

 

 

 L'immense fortune de Madeleine Quemin ?

 

Lors de la venue de Denis Seznec à Lormaye, le 26 septembre 2003, j'avais rencontré, à la sortie de la conférence, une jeune femme, très accro à l'Affaire Seznec, qui m'avait parlé de l'immense richesse de Madeleine Quemin. Léguée pour la maison de retraite de Maintenon qui porte son nom.

J'avais manqué du réflexe professionnel basique : bloc et crayon. Je m'en voulais car depuis 7 ans, je ne l'avais jamais revue. Je ne connaissais pas même son identité.

 

C'est chose faite. Je l'ai rencontrée hier matin, mardi 28 décembre, alors que nous traitions d'une toute autre affaire.

Et c'est par le plus grand des hasards que nous avons abordé le sujet "Seznec".

Elle n'a pas eu beaucoup de temps pour me parler mais elle m'a dit (sic) :

"Quand Madeleine Quemin est morte, elle a laissé 4 millions de francs (lourds) à l'Etat ! Oui, vous m'entendez bien, soit 400 millions anciens."

 

Je laisse les lecteurs réfléchir sur une telle somme pour une femme qui n'a jamais bossé de sa vie, qui n'était pas une grande héritière et dont les biens paternels ont été partagés avec son frère Jean-Louis.

En effet, quand Jean Quemin "fait ses affaires" et partage ses biens (en 1926 ?), voilà ce qu'elle reçoit de son héritage parternel :la maison de la rue de Verdun avec le fournil et l'étable et La Pâture (voir extraits du plan cadastral dans la page : " Qui était Jean Quemin ? "

 

Madeleine Quemin héritage

 

La maison de la parcelle numéro 514 est la maison de la rue de Verdun.

 

Restent les biens du côté maternel "Percebois". Avec, entre autres (?), la petite maison du Pont de Noailles qu'elle a habité et a du revendre aux époux Besnard.

Dans la fin des années 70, elle possède la maison qu'elle habite au 34, rue Thiers à Maintenon et une autre maison située 12, rue de l'Eglise à Nogent-le-Roi. Elle revend la ferme de la rue de Verdun (via la Société Secodif) le 8 janvier 1980 aux époux Laget. (Pour le plan cadastral, voir plus de détails en fin de la page "Témoignage en direct de la conférence de septembre 2003").

Bon. D'accord. Elle était fort radine. Allant jusqu'à encadrer des billets de banque dans son salon (curieux goûts artistiques !) et à affronter la distance Maintenon-Nogent-le-Roi à pied plutôt que de débourser l'argent d'un timbre. Elle "jouait la pauvre" me raconte une ancienne Chaudonnaise. "Ben oui, à la fin du marché de Maintenon, elle venait, habillée en pauvresse, canne blanche, lunettes à triples foyers, chaussures trouvées dans les poubelles. Du coup, ils se laissaient attendrir et lui donnaient de la marchandise. Je leur avais pourtant dit : elle est bien plus riche que vous tous réunis." 

Et pour clore le chapitre du legs, la même dame de rajouter :"La Madeleine, elle est ben comme les cochons,  ça fait du bien qu'après sa mort." 

 

A suivre............. Et à vérifier l'importance de l'héritage "Percebois", car, être radine ne rend pas multi-millionnaire pour autant !

 

 

L'Hôtel du Plat d'Etain à Houdan : une maison close clandestine en arrière cour ?

 

L'info est tombée, le 1er janvier au soir. Un artisan du département cherchait à me joindre désespérément depuis l'été 2007. Il y a réussi pour ce premier jour de l'année 2011 !

Une partie de son long témoignage est relatif au "Plat d'Etain" : "En 1923, il y avait un genre de maison close clandestine derrière l'hôtel. Où se retrouvaient beaucoup de maquignons locaux. Les filles venaient de Paris, un jour par semaine, lors du marché à bestiaux. Les propriétaires s'appelaient M. et Mme Pallier. Ils étaient originaires du Finistère Nord. C'est l'ancienne propriétaire du "Café de Paris" qui m'a donné leur nom. Alors "votre" Quemin, il n'était pas sans y venir. Et Quemeneur devait connaître les lieux."

 

En plus de 70 ans, les propriétaires ont du se succéder au Plat d'Etain, et pour preuve :

 

Dans la plaidoirie de Me Philippe Lamour (1932), on peut lire : "Madame PROVOST, patronne du Plat d'Etain..........."

 

Sur le papier à lettres de l'Hôtel du Plat d'Etain qui a servi au témoignage de Garnier, le chef de gare de Houdan, témoignage annexé au livre "Nous, Les Seznec", et datant de 1933, on peut lire : "H. SCANDOLARA, propriétaire".

 

J'ai joint l'ancienne propriétaire du Café de Paris à Houdan. Oui, les PALLIER étaient bien les avants derniers proprios du Plat d'Etain. Pour le reste.......... elle n'en a jamais ni  parlé, ni entendu parler. Car cette dame, âgée de 78 ans et originalre de La Hauteville (près de Faverolles), a été bercée depuis sa tendre enfance par la piste dite du Tartre-Gaudran (disparition du corps de Quemeneur dans un four à briques). Pierre Quemeneur  pourrait bien recevoir l'Award de l'homme le plus enterré de France !

 

Affaire à suivre.........Toujours se méfier de l'interprétation des faits et vérifier soigneusement chaque allégation.

 

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La poule de Houdan était très renommée pour la finesse de sa chair.

Il y avait encore un poulailler, dans la cour du restaurant, fin décembre 1992.

 

Où et quand se tenaient les différentes foires aux bestiaux dans les environs de Lormaye ?

 

Pour vendre le bétail, il y avait : les comices agricoles, les foires et les marchés. Les foires étaient souvent alignées sur les dates des Fêtes carillonnées, ainsi à Chartres, la Foire de la Saint André, le 30 novembre. Foire qui a compté jusqu'à 2.000  chevaux, 1 millier de bovins et 30.000 moutons.

A Houdan : le 25 juillet : Foire de la Saint Jacques, les 24,25 et 26 septembre Foire de la Saint Matthieu.

A Dreux : deux foires : le 1er septembre : Foire de la Saint Leu Saint Gilles, le 9 octobre : Foire de la Saint Denis.

A Rambouillet : Foires de trois jours le lundi de la Quasimodo et le deuxième lundi de septembre.

 

COMICE AGRICOLE 1910

 

  La Maison Patriat : Fers, Quincaillier, Charbons. Occupait le site actuel de Carrefour Market.

 


 

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Pour les jours de la semaine dédiés aux marchés aux bestiaux, selon les villes, à suivre...........

 

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Jean-Louis Quemin aurait-il vraiment fait partie de la Résistance ?

 

En ce 7 janvier (un joli chiffre !) il a fini par me parler, le gars Louis. Lui qui fut charretier chez Quemin fils après l'Exode et jusqu'à la Libération. Depuis 2003 que j'attendais ça ! En plus, un monsieur tout en joie et qui sait ce dont il parle. Vu que sa tante, Yvonne, bossait chez Jean-Louis depuis un bail ! Et qu'elle fut incontestablement la maîtresse des lieux.

André, dit "Le Polonais" - qui figure dans le témoignage de Pierre Patrice - avait épousé une fille Godard de Saint-Martin de Nigelles (j'y étais allée en 1992).

Ainsi, Emilienne Boucher, la seconde épouse de Jean Quemin, est décédée en 1943 à Nogent-le-Roi, dans la maison du 12, rue de l'Eglise (je pouvais toujours la chercher dans les archives de Lormaye...)

Mais pour lui : aucuns doutes : Jean-Louis appartenait à la Résistance. Il a accompagné à plusieurs reprises son patron à Paris pour porter des valises de documents destinées aux Anglais . D'autres témoins m'affirmeront que cela devait être le jeune Louis qui portait les valises, comme ça, pas de problèmes pour le patron en cas de barrages ou de fouilles dans le train ! Le contenu des valises sera aussi remis en cause : Jean-Louis n'allait-il pas justement au Restau de "la belle Lulu". On manquait de tout à Paris. On avait de tout à Lormaye. Une autre version de "La Traversée de Paris" en quelque sorte...

Risqué ! A Lormaye, la Kommandantur était installée route de Maintenon, dans la propriété de "La Coudraie".

Louis, il a même connu la belle "Lulu", seconde épouse du maître. Et son restaurant à Paris.  "Lulu" n'est venue vivre à la ferme de Chandres, avec Denise, sa fille d'un premier mariage, que tout début 1947. Il est vrai que la Tante Yvonne (aimablement surnommée par les Lormaisiens "la grosse Yvonne"), en décembre 1946, glisse au moment d'un vêlage, et se casse la jambe. A sa sortie de l'hôpital, elle quitte la ferme et s'installe, pas très loin, dans une petite maison.

 

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La "Belle Lulu" : Lucie Bonnel (Gillopée) 

Décédée le 19 juin 1991 à Villeneuve-la-Guyard,

à l'âge de 87 ans. Donc, née en 1904, mais où ?

 

Quand les Allemands sont arrivés à la ferme, en 1944, Louis a pu s'échapper et Jean-Louis a été arrêté (sur dénonciation).Pourtant, ce n'était pas les copains gendarmes qui lui manquaient : Boudon, Serniclay, etc...

Là, inutile de vérifier, c'est un témoignage en direct (Lire la suite dans " Qui était Jean-Louis Quemin ? ").

 

ATTESTATION EMPLOYEUR JL QUEMIN

 

Louis ne figure pas sur cette attestation. Né en 1923, il était réfractaire S.T.O.

Mais la tante Yvonne et l'oncle Georges y sont en bonne place. 

 

A Nogent-le-Roi, "L'Hôtel du Cheval Blanc" appartenait-il aux Quemin ?

 

Il se situait sur l'emplacement actuel du parking de la poste. Et était connu pour sa "salle cirée" où les gens du coin venaient guincher.

Dans l'historique de Nogent-le-Roi, on peut lire : Eugène Labiche (1815 - 1888), académicien et célèbre auteur de vaudevilles, venait chez ses grands-parents qui tenaient l'Hôtel du Cheval Blanc (aujourd'hui, place du 8 mai, devant la poste).

Pour Louis, qui a aidé son patron à en enlever les gravats intérieurs en 1943 et à reboucher le souterrain qui menait au château : aucuns doutes. C'était bien une propriété Quemin.

"Cet hôtel se trouvait, dans la rue du Pont de Saugis, en prolongement des "locations de M. Le Bourhis", tout de suite à gauche, en début du parking (quasiment face à l'ancienne fromagerie)" me témoigne un autre ancien.

Pour Marcelle Fauveau, lormaisienne, mais qui a habité, chez ses parents, une maison toute proche de l'hôtel, aucuns doutes non plus "L'hôtel, avant d'être définitivement abattu, a été transformé en appartements. Certaines familles nogentaises connues y ont habité. Elles devraient vous renseigner."(Oui, les "Metton" et les "Landais" notamment).

Par contre, les deux sont unanimes, Le Moulin de Chandres ne leur a jamais appartenu. Le propriétaire était un belge nommé Deleuwre (ortho ?)

En quelque sorte, ce week-end, j'ai perdu un moulin mais gagné un hôtel dans mon "Monopoly Quemin".

 

A vérifier aux archives départementales, en généalogie foncière, si cet hôtel était bel et bien une propriété "Quemin".

 

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Carte postale rarissime de l'Hôtel du Cheval Blanc. Aimablement prêtée par un ancien Nogentais.

 

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Parcelles 1023, 1022, 1021 ? A vérifier.

 

Quemin, Quemeneur et Seznec avaient-ils rendez-vous au Café Malepart ?

 

C'est la version de plusieurs anciens lormaisiens. Le Café Malepart se trouvait très exactement au coin de la rue de Verdun (route de Paris) et de la rue du Péage (rue qui fait face à la rue Maurice Glédel de Nogent-le-Roi).  En face de la "Serrurerie de la Vallée" actuelle 6, rue du Péage.

Il semblerait que les cafés d'Eure-et-Loir fermaient plus tard que les cafés des Yvelines, par décision préfectorale. (à vérifier aux archives).

Nos deux voyageurs se seraient-ils retrouvés là en compagnie de Quemin et de Malepart ?

Cela a toujours été la version de Madame Chedeville  et de Madame Malepart (voir " Témoignage en direct de la conférence de septembre 2003 ")

Le Café Malepart a été détruit par la chute d'un avion allié lors des bombardements d'août 1944.

 

Café Mallepart à Lormaye

 

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