Affaire Seznec : La piste de Lormaye

Pierre Quémeneur a-t-il été assassiné par Guillaume Seznec à Lormaye ?

Affaire Seznec : Guillaume Seznec faussaire ?

 

 

 

 

 

 

 

"C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases..."                    

in Les Tontons Flingueurs 

 

 

 

 

 

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http://denis-langlois.fr/local/cache-vignettes/L327xH448/Promesse_de_vente_B_4-c4bf9.jpg Les promesses de vente

 

 

 

 

J'ai bien lu et relu les révélations de Me Denis Langlois (cliquer sur link).


Mais j'ai trouvé intéressant de reprendre la bagarre sur le forum de Madame Lebranchu. Au sujet des promesses de vente. Au moins, là, y'a de la vie, et tant qu'il y a de la vie, y'a de l'espoir....

 

 

« Oui les fausses promesses de vente ont bel et bien été faites par qq inspecteurs de la Sûreté, les gendarmes ont, dans leurs dernières expertises attribué ces faux dactylographiés à l’équipe de l’inspecteur Vidal
  Oui, deux promesses de vente ont bel et bien éxisté et elles ont été refaites grossièrement pour qu’on puisse dire que ces documents étaient des faux
  Oui, les études graphologiques de l’époque (et encore maintenant) sont à proscrire, c’était déjà confirmé par la police scientifique de Lyon. »

Catherine Clausse, 15 décembre 2006

 

 

Quant aux expertises, il suffit de dire que toutes (je dis bien toutes)les expertises officiellement demandées par la Justice concluent à la culpabilité de Guillaume Seznec.

Guy Penaud, 16 décembre 2006

 

C’est là, la question première de tous les enquêteurs. Qui avait intérêt à la disparition de Quémeneur et à ce qu’elle soit imputée à Guillaume Seznec ? L’accusation s’est fondée sur l’intérêt de Guillaume : pour preuve, l’acte de la promesse de vente du manoir de Plourivo...Mais, en disparaissant, Quemeneur entraînait aussi la caducité de la promesse de vente. A qui donc pouvait bien profiter le crime ?

Gilles Renaud, 18 décembre 2006

 

Non Tanisse, le cas des faux actes de vente fut évoqué en premier par le notaire Pouliquen qui le répercuta sur la Sûreté. Et, vous avez raison pour ce que vous dites au sujet de la préméditation. Or, là, voyez vous, si la Cour a reconnu en 1924 qu’il n’y avait pas préméditation, c’est que c’est là la preuve de l’innocence de Guillaume Seznec et qui tombe sous la logique. Je m’explique quelques instants. Vous avez un gars qui part en voyage avec un autre. Des deux, un seul revient. L’autre est considéré comme disparu puis quelque chose va déclencher la disparition en meurtre : le faux télégramme ----->la "découverte" de la copie de la promesse de vente de PQ ---------> la copie de la promesse de vente de GS - Jusque là vous me suivez ? C’est simple. Entre temps, et d’après les services des "enquêteurs" "on" découvre : un gars, qui le 13 juin va au Havre et achète une machine à écrire, et en profite pour envoyer ce faux télégramme. Avec cette machine il va rédiger des faux actes - et il reviendra une semaine plus tard déposer la valise du conseiller général avec à l’intérieur le faux acte confectionné et le fameux carnet dont il aura pris soin de changer qq lignes - Tout ça se trouve au milieu, entre le départ et l’arrestation de GS - Alors, imaginez un peu. Je supprime un gars parce que je convoite son bien - ensuite je fais des faux et je m’arrange pour faire que ce bien me revienne - Comment ça s’appelle ?? de la préméditation.

Catherine Clausse, 18 décembre 2006

 

Mesdames Langellier et Clausse, Puisque vous évoquez les fameuses promesse de vente Quéméneur-Seznec,vous qui connaissez si bien cette affaire et le sérieux du livre "fort bien argumenté" de Denis Le Her-Seznec, qu’elle est votre opinion sur ce qui suit. Denis Le Her-Seznec affirme avec fermeté, en ce qui concerne justement la fameuse promesse de vente : " Il n’y a d’autre part aucune faute d’orthographe, et seulement une faute d’accent. La frappe, régulière, est l’œuvre d’une personne dont c’est indéniablement le métier. " (* " Nous, les Seznec ", p. 94) ou " lui (Guillaume Seznec) qui fait sans cesse des fautes d’orthographe, parfois criantes (ses carnets, sa correspondance en sont truffé(e)s) n’en commet brusquement plus une seule " ! (* " Nous, les Seznec ", p. 229). Ces affirmations ne paraissent-elles pas surprenantes d’autant que Denis Le Her-Seznec a publié dans son ouvrage, en annexe, une copie de cette promesse de vente (les deux, celle découverte au Havre et celle remise par Seznec) se trouvent dans mon ouvrage). On remarquera que la personne qui a tapé ce texte n’est pas un dactylographe averti : le texte comporte de très nombreuses fautes de frappe et d’orthographe - près d’une quarantaine - dont plusieurs grossières. Ne pensez-vous qu’à vouloir trop démontrer, on en arrive à commettre d’énormes erreurs ! On ajoutera qu’on dicta à Guillaume Seznec le texte de la promesse de vente de Plourivo. Sous la dictée, le maître de scierie fit les mêmes fautes d’orthographe que celles figurant sur les originaux de cet acte. " Est-ce une preuve péremptoire ? s’est demandé M. Privat, lui aussi chaud partisan de Seznec (* " Seznec est innocent ", p. 177) Il faudrait savoir si Quéméneur et Seznec, après s’être mis d’accord sur le contrat, en ont établi le texte et comment ? Seznec ne l’aurait-il pas écrit sous la dictée de son ami, ce qui expliquerait ces anomalies ? Il n’est pas rare que l’on agisse ainsi. " Rappelons néanmoins que selon les propres dires de Seznec, Quéméneur aurait fait taper le 22 mai 1923, à Brest, les deux exemplaires hors de sa présence et les lui avait apportés, une foi rédigés, à signer. " En outre, oubliez-vous que ces promesses de vente ont été tapées sur du papier timbré provenant du bureau de tabac situé à côté du domicile de Guillaume Seznec. Alors, est-ce que je fabule ?

Guy Penaud, 18 décembre 2006

 

Mais je veux toujours bien, cependant, vous répondre au sujet de cette fameuse dictée qui semble vous tracasser. Denis Seznec écrit donc, si j’ai bien compris, qu’il n’y a aucune faute d’orthographe alors que son grand père en faisait ? J’ai une version de 96, je ne trouve rien à ce sujet page 94, mais peut-être dans une autre version. Je cherche. Je trouve, c’est en fait dans l’édition de 1992 - Je comprends ce que vous voulez dire. Mais ce ne sont pas des fautes d’orthographe mais de conjugaison- Je vous l’admets, il y a une petite erreur quelque part, mais c’est une version de 1992 qui n’a plus rien à voir avec celle de 1996 - Il y en a deux trois (fautes) qui se baladent, mais pas une quarantaine comme vous l’affirmez - Mais c’est normal, puisque ce sont des actes qui ont été refaits par rapport aux vrais, il fallait qu’il y ait des choses qui fassent faux pour qu’on puisse dire que ce sont des faux.Mais la façon de frapper ces actes est conforme pour l’époque à des actes notariés ; regardez bien les deux actes : les deux signatures sont superposables, c’est à dire, qu’elles ont été calquées puis reproduites quoiqu’en disent les experts commis par la Cour. Elles ne sont absolument pas de la main de Seznec et encore moins de Quemener - d’aileurs, vous avez le modèle de celle de Seznec : il se trouve en marge de l’acte sur la gauche taille réelle, beaucoup plus petite, et signé dans un sens ne permettant pas la lecture et la vérification du document.

Quant aux deux copies des actes que SEUL votre livre possède, là vous exagérez CAR JE LES MIS EN EVIDENCE SUR MON SITE INTERNET DEPUIS PLUS DE DEUX ANNEES rappelez-vous, j’ai gardé votre message évidemment ! vous me demandiez si je ne pouvais pas vous les envoyer taille réelle !! et ce au mois d’avril dernier pour boucler et faire la promo de votre livre dès juin dernier !

Je vais vous dire exactement ce que m’a écrit un Monsieur qui s’appelle Charles Perrier et qui possède le grand musée de la machine à écrire à Lausanne : "Madame, en réponse à votre lettre du 24.7.2000, je vous prie d’excuser le retard apporté à cette lettre, j’étais en vacances un peu prolongées - Je tiens pour commencer à apporter une correction à une précédente remarque. L’espace (lisez bien M. Penaud, c’est un spécialiste de la machine à écrire ancienne) constaté entre les lettres é (comme é té, ou pré sent) n’est pas dû à un défaut de la crémaillère (c’est pas moi qui le dit c’est le témoin Chenouard qui affirme la reconnaître parce qu’elle a eu une réparation à la crémaillère), mais de l’échappement (avancement) du caractère mal règlé sur une machine neuve ou dérèglée. J’espère que cette erreur ne vous posera pas de problème. Si la crémaillère était en cause les espacements seraient alignés. Il existe quelques différences entre les "pièces A" et les "pièces B" Malheureusement la photocopie du deuxième document n’est pas bonne et il est difficile de faire des comparaisons valables. La grande différence c’est naturellement cet espace après le caractère é. D’autre part, j’ai pu constater sur la pièce B, que les caractères sont plus gras à gauche et quelque fois ouverts à droite. Les i sont plus bas sur la pièce A, le mot 5 mesure 6,5 mm et sur la pièce B 6,1 mm. Ce qui pourait indiquer que ce n’est pas avec la même machine que les deux lettres ont été tapées. Mais je pense que ce sont quand même deux machines Royal X"(...)

Et ça Monsieur Penaud, je le savais voyez-vous car à la base, je suis secrétaire sténo-dactylographe bilingue anglais et j’ai appris à taper sur des vieux bourins de ce type et je vous affirme que ça arrivait souvent qu’une machine ait les caractères qui sautent de la sorte, mais je voulais en avoir la certitude. Chenouard à certifié que cette machine avait un problème à la crémaillère, moi j’apporte autre chose à la Cour et l’expert nommé dit qu’il ne s’agit pas en fait de deux machines mais d’une histoire abracadabrante d’om il ressort qu’il se pourrait bien que ça provienne d’un gars de la sûreté parce qu’on a retrouvé le même défaut de frappe dans ses documents !! là je suis morte de rire pour ne pas dire édifiée !! il vaut mieux en rire !! Et pour finir...on ne parle même plus de la dernière expertise, on l’oublie complètement en rebalançant la faute non pas à ce policier là mais à un autre !! Comprenne qui pourra, néanmoins moi j’ai bien compris qu’on a écarté ce détail comme vous dites si bien, car ce détail est important : il prouve qu’il y a deux machines, et pour conclure, une qui finalement arriverait tout droit d’un bureau de la Sûreté..SI si c’est écrit, lisez le dernier rejet. Pour les fautes d’orthographe de la fameuse dictée. J’ai une question simple à vous poser : étiez-vous présent ce jour-là pour voir comment elle s’est passée ? Pourriez vous affirmer qu’on a dicté seulement et pas dicté l’orthographe qu’on voulait y voir ? Le papier timbré : venons en là, ça à l’air de vous tracasser, mais faut pas. Imaginez que je veuille vous faire ce coup, c’est oas difficile. Si j’habite à Paris et que vous habitez à Pétaouchnock et que j’ai vraiment envie de vous perdre, je vais aller juste à côté de chez vous faire mes courses. C’est évident que je ne vais pas aller à Paris là où j’habite pour me faire piquer !

Catherine Clausse, 18 décembre 2006

 

Pour intervenir brièvement sur le sujet des "fautes" : en ce qui concerne la promesse cotée A, je relève trois fautes d’accord (en fait la même répétée trois fois), une faute de conjugaison très fréquente (qu’il ai), une faute incertaine (environs, peut-être exact vers 1900), et une faute discutable (orthographe ou frappe ? pour abatre). On est loin d’un texte pourri de fautes. Par ailleurs, si cette frappe de texte est de l’amateur Guillaume Seznec, on peut dire qu’il a de très bonnes dispositions pour la typographie : aucune faute de saut de ligne sur 20 lignes, en fait un très bon calibreur qui s’ignore.

Saintop, 18 décembre 2006

 

Tout cela est quand même tiré par les cheveux, et ne permet pas vraiment de blanchir Seznec. Même si on n’a jamais retrouvé le corps de Quémeneur, de sérieux éléments à charge subsistent : je songe aux conclusions de deux expertises réalisées en 2004 sur les deux principales pièces à conviction du dossier d’accusation de l’époque, des faux actes de ventes imputés à Guillaume Seznec et de la machine à écrire. Dans les deux expertises, les conclusions sont défavorables à l’ancien maître de scierie. La première conclut que les faux actes de vente ont bien été tapés sur une machine à écrire saisie à son domicile. La seconde établit après examen de photos que la machine à écrire en question est bien du même type que celle qui a été présentée au procès de 1924.

Frédéric Valandré, 20 décembre 2006

 

Savez-vous que les pièces maitresses de ce dossier sont : la machine à écrire, les faux, les témoins. Tout le monde le sait, je le dis car, on il y a une raison majeure à cela. Ce sont les points essentiels sur lesquels bizarement on ne s’est pas trop investi. Par exemple, pour la machine, j’ai déjà dit que j’avais demandé conseil à un Monsieur de la machine à écrire. Il est une référence en la matière. Il n’est plus tout jeune du tout. Il m’a donné son point de vue de professionnel. On s’est tout de suite mis à contrer la macbine. Pourquoi ? Parce que sans la machine, plus rien ne tient. Or, si vous cherchez sur internet, les Royal X dont la série est donnée dès le début de cette affaire en 1923, cette série là date bien de 1918 ; et je suis sûre et cela a bel et bien été confirmé par les experts. Sur ce point, je suis parfaitement en accord. Mais là où je ne le suis plus, c’est pour la fabrication de ce modèle bien précis avec ce que l’on appelle les "double windows" qui se trouvent de chaque côté. En effet, ces petites vitres étaient un petit plus esthétique qui permettait de voir le fonctionnement de la machine lorsqu’elle était en action. Or, oui, il y a ces modèles qui sortent à cette même époque que ce numéro de série, mais il a été encore fabriqué en 1923. J’ai eu une photocopie du manuel de référence de la société qui fabriquait ces machines. ET je l’ai passé à Mme Anzani. Pourquoi n’a-t-on pas suivi cette piste ? On en arrive toujours au même point : parce que sans la machine, il n’y a plus d’affaire Seznec. Sur les faux maintenant, une promesse de vente unilatérale doit être enregistrée dans les dix jours ; comme ce document n’a jamais été enregistré par l’un ou par l’autre, cela prouve que G. Seznec savait que P. Quéméner allait rentrer ; non pas pour la faire enregistrer, je ne pense pas qu’il en était convenu, mais comme pour maerquer le coup entre eux. Vous savez qu’à cette époque les ventes (et je ne parle pas que de la Bretagne) se traitaient de la main à la main, parce qu’on ne revient pas sur une parole donnée, question d’honneur.

Catherine Clausse, 23 décembre 2006

 

Au sujet de la fameuse promesse de vente, les deux avocats nous apprennent dans leur plaidoyer que Guillaume « Seznec se savait pas se servir d’une machine à écrire »... affirmation pour le moins incongrue quand on sait que Seznec avait bien (avant celle achetée au Havre) plusieurs machines à écrire dont il se servait, et dont la dernière avait été donnée, quelques mois avant les faits, à son comptable en guise de payement car le maître de scierie était couvert de dettes et ne pouvait le payer

Guy Penaud, 23 décembre 2006

 

M. Nowaczyk, commis par la présidente de la Commission de révision, le 24 avril 2003, a soulevé un problème nouveau. En effet, de l’ensemble des examens auxquels il a procédé, de manière très minutieuse, l’expert conclut :
   qu’une seule et même machine a servi à la rédaction de l’ensemble des éléments suivants : *la pièce de question A (il s’agit de la promesse de vente telle que censée avoir été remise par Seznec aux enquêteurs) *la pièce de question B (il s’agit de la promesse de vente découverte dans la valise de Quemeneur) *le spécimen dactylographié le 6 juillet 1923 (il s’agit de la copie de la promesse de vente dactylographiée par le commissaire Cunat ou l’un des 4 policiers qui l’accompagnaient lors de la découverte de la machine à écrire) *les quatre doubles de lettres (sur feuillets pelure avec un carbone) dactylographiés avec la machine à écrire, saisie le 6 juillet 1923, dont les originaux ont été tapés par le vendeur, M. Chenouard, et remis par lui à la police.
   que le document de question A (Q1) et le document de question B (Q2) n’ont fort probablement pas été réalisés par la même personne.

  qu’une similitude intéressante de « doigté » dactylographique est observée sur la pièce de question A (la promesse de vente telle que censée avoir été remise par Seznec aux enquêteurs) et la pièce de comparaison C1 du scellé 23 (la promesse de vente dactylographiée par le policier le 6 juillet 1923). Selon l’expert, cette similitude de frappe consiste en un rebondissement fréquent de la lettre « é », rebondissement que l’on ne constate pas dans l’exemplaire dactylographié de Quemeneur non plus que dans l’exemplaire dactylographié par l’expert Bayle, désigné en 1923. Cet expert, directeur du Service de l’identité judiciaire, avait déjà affirmé que la machine écrire saisie chez Seznec avait été utilisée pour taper les faux. D’après l’expert Nowaczyk, « il y a de fortes probabilités pour que ce problème soit lié au doigté du dactylographe et non à la machine à écrire ». M. Nowaczyk infère donc de ses constatations qu’il est probable que deux personnes différentes aient tapé chacune des deux promesses de vente et qu’en revanche, il y a une similitude de « doigté » entre la promesse de vente de Seznec et le fac-similé de la police. Cela signifierait que ces deux documents pourraient avoir été dactylographiés par une même personne, c’est-à-dire le commissaire Cunat ou l’un des 4 autres policiers ayant "découvert" la machine, et serait donc de nature à conforter l’hypothèse d’une possible machination policière.

Chose qui n’a bizarement pas été reprise dans le rejet et qui était pourtant importante. Cette expertise confirme celle qui m’avait été faite par le propriétaire du musée de la machine à écrire de Lausanne, mais à une grande différence près : c’est que si l’on reprend les expertises relatives à la frappe on met de côté le fait que les faux ont été fabriqués sur deux machines, pour remplacer par une seule machine mais "sauts" de caractères dûs à deux personnes différentes !! De cette manière on atténue l’expertise que j’avais présentée pour l’oublier complètement au fond du tiroir. Alors que...souvenez-vous : monsieur Chenouard avait bien précisé : "je la reconnais parce qu’elle a un problème à la crémaillère qui est encore visible" - Donc celle de Monsiedur Chenouard a frappé un des faux et l’autre machine, le faux restant. Alors, lequel ment ??? Chenouard, l’expert nommé par la Cour ou la Cour elle-même ? Pensez-vous qu’elle aurait oublié un tel détail ??

Catherine Clausse, 29 décembre 2006

 

..."Et Chenouard, parlons-en de celui-là ! Comment pouvait-il dire qu’il rencontrait au début du mois de juillet un juge d’instruction pour une affaire d’employé ? Vous en connaissez bcp des chefs d’entreprise qjui dérangent des Juges d’instruction ?? Moi pas. Parce qu’à cette date il etait sous le coup d’une condamnation : il ne payait pas ses dettes à ses fournisseurs. Dettes qui furent néanmoins et je ne sais par quel miracle, règlées dès le 5 juillet (il faut que je vérifie la date exacte)Il serait donc allé voir ce juge d’instruction Joly : Voyons voir, à la page 430 de l’annuaire de la magistrature, année 1933 : n° 1378 joly léon, né le 8 septembre 1875 à Estalle (belgique)je passe le pédigree et j’arrive à 1917 où il arrive sur le Havre (avant il était sur Clermont) Il est Juge d’instruction en 19 et devient VP le 31 août 1924 - Veuillez chercher ce que signifie VP et vous saurez. Il aurait pu l’être en 25 ou bien avant. Ceci n’est pas une preuve en soi, je parle du juge d’instruction, mais au niveau de Chenouard c’en est une."

Le vrai problème n’est pas là.

Quant S. vient chercher la machine le 13/5 vers 17 h.
  Je mets la facture à quel nom ?
  FERBOUR, résident à Mayenne.
  Profession ?
  représentant de commerce !!

Chenouard trouve bizarre ce "représentant" au viasage/doigts brulés et à l’allure négligée plutot sale.

Et ce FERBOUR, personne ne peut l’inventer à part S. Mème si vous pensez à une machination, les flics ne peuvent inventer ce FERBOUR. Voici pourquoi :

Quant le vrai FERBOUR voit son nom dans le journal, il écrit au Proc, précisant qu’il est le seul FERBOUR dans la région , qu’il n’a rien à voir dans cette affire, et qu’il a connu S. il y a qq année et ont travaillé ensemble.

S. vient de commettre une énorme gourde. Il aurait du utliser un nom d’emprunt très répandu comme Dupont, au lieu de FERBOUR.

CQFD, 7 janvier 2007

 

CQFD : Vous mélangez absolument tout. Lorsque vous parlez notamment de la promesse de vente. Une promesse de vente unilatérale doit être enregistrée auprès du centre des impôts dans un délai de 10 jours à compter de sa signature, sinon elle est de nul effet. Ce qui signifie également, comme indiqué dans les promesses de ventes (qui ont été refaites à partir des vraies promesses) que PQ devait être là en septembre pour entrer en possession du manoir de Traou-Nez ; et pour rentrer en possession du manoir, il fallait qu’il y ait le propriétaire avec lequel l’acte définitif de vente aura été conclu juste avant, moyenant le paiement du solde.En admettant que Pierre Quéméner décède pour X raison, sachez que cela ne se passe pas n’importe comment. En effet, les héritiers peuvent refuser ce document et prétendre qu’il a une origine douteuse, comme ici. Et alors ? Croyez-vous que Guillaume Seznec ait été assez idiot pour avoir fait tout ce dont on l’accuse pour, au dernier moment, ne rien récupérer ??? Parce que c’était couru d’avance. Pierre Quéméneur était bien le dernier à ne pas devoir disparaître pour que Guillaume Seznec obtienne Traou-Nez.

Catherine Clausse, 7 janvier 2008

 

obtienne Traou-Nez."

EXPLICATION :

S. trouve dans la valise une promesse de vente authentique entre Q. et Le Verge, concernant un bien MEUBLE ( la voiture de Le Verge ).

S. fabrique une promesse identique, et va mème jusqu’à imiter par calque la mention manscrite et la date " fait en double le 22/5 à Landernau ".

S. tout simplement ignore qu’il y a grande différence entre bien MEUBLE et bien IMMEUBLE.

S. commet aussi 2 gourdes :
  il aurait du se renseigner sur la validité d’une telle promesse auprès d’un notaire/avocat, avant de s’y lancer.
  il aurait du détruire la vraie promesse de Le Verge.
  il aurait du porter la mention manuscrite de sa main. En effet, le vendeur aussi bien que l’acheteur peut porter cette mention. Il ne lui reste plus qu’à imiter la signture de Q., son travail de faussaire se trouve simplifié.

Tout çà montre à quel point il n’est pas intelligent du tout. Pour moi, la plus grosse gourde est FERBOUR ( voir mon post plus bas ).

CQFD, 10 janvier 2007

 

En mars 1990, Pascal Catuogno, journaliste à France Soir, me contacte pour étudier certains des documents qui ont fait condamner Guillaume Seznec aux travaux forcés à perpétuité.

Au bout de quelques heures de travail, j’arrive à une certitude : les promesses de vente sont bien des faux. Mais quelque chose semble avoir échappé à tous les experts précédents : ils sont intégralement faux, c’est-à-dire que la signature de Seznec elle-même est fausse ! Pourquoi Seznec aurait-il donc fait un faux de sa propre signature ? C’est inexplicable et ridicule.

Enfin, il existe une preuve écrite d’une conspiration montée contre Seznec, une preuve publique, évidente, mais si énorme que personne ne l’avait relevée : sous le titre "Les révélations imprévues d’une machine à écrire", le quotidien Le Journal avait publié une photographie de celle-ci... la veille de la perquisition effectuée au domicile de Seznec par l’inspecteur Bonny ! De plus, l’article reproduit les conclusions de l’expertise, qui indiquent que cette machine est bien celle qui a servi ? taper les promesses de vente. Or, le rapport d’expertise ne sera remis que plusieurs mois plus tard !

France Soir publie les résultats de mes travaux le 24 mars 1990. Quelques jours plus tard, Denis Seznec me contacte et propose de me confier des documents complémentaires. J’accepte avec enthousiasme.

Le 22 mai 1991, par comparaison d’écritures, je suis en mesure de désigner l’auteur des faux : c’est Jean Pouliquen, le beau-frère de Quémeneur. C’était d’ailleurs le seul à qui le crime pouvait profiter : si Quémeneur avait simplement disparu, il n’héritait de rien, mais si ce dernier était assassiné, sa soeur recevait en héritage tous les biens du conseiller général, célibataire sans enfant. Sans compter qu’en plus Pouliquen devait beaucoup d’argent à Quémeneur et que ce dernier, la veille de sa disparition, avait demandé à son beau-frère de le rembourser...

Message déposé le 12 février 2007

 

“L’avis de Loic Le Ribault sur le télégramme du Havre” « Au bout de quelques heures de travail, j’arrive à une certitude : les promesses de vente sont bien des faux. Mais quelque chose semble avoir échappé à tous les experts précédents : ils sont intégralement faux, c’est-à-dire que la signature de Seznec elle-même est fausse »

Le problème pour ce genre de thèse c’est que Seznec lui-même a remis un des exemplaires et qu’il a toujours revendiqué l’authenticité de sa signature. Et cela même au procès ce qui contredit les partisans d’une substitution de documents. A aucun moment Seznec et son avocat ont réfuté les documents présentés.

Tanisse, 12 février 2007

 

Monsieur Tanisse, si par décalque, je reproduis délicatement votre signature, êtes-vous certain de déceler l’imitation ? Je prends les paris. Sur un de vos messages j’extrais une de vos remarques : "Seule la culpabilité de Guillaume Seznec pouvait expliquer l’ensemble des événements", pouvez-vous nous dire qui se présente à deux reprises au bureau de poste le 26 mai ? J’oubliais, l’employé en question de ce bureau de poste est le plus étourdi de toute l’administration postale, comme nous l’explique avec insistance Jean Pouliquen.

Saintop, 12 février 2007

 

Notons également, M.Tanisse, que l’exemplaire A remis par GS a été paraphé ne varietur par l’inspecteur Vidal et par GS, et l’authenticité de ce paraphe n’a pas été contestée.

Le paraphe de Vidal et GS figure toujours sur l’exemplaire original au dossier (voir décision du 14 décembre dernier).

Si on ajoute à ceci comme vous le soulignez à juste titre que GS n’a jamais contesté l’authenticité de sa signature sur la promesse de vente, alors la thèse de la machination policière a vraiment du plomb dans l’aile.

Mais tout ceci figure clairement dans la décision du 14 décembre qui éclaire ce point ainsi que d’autres par des informations de première main.

Pascal, 12 février 2007

 

Réponse brève à M. Pascal : vous vous basez sur l’honnêteté, la conscience professionnelle de Vidal. Imaginez un instant, que le gendre de Poincaré, M. Lannes, ait exprimé le souhait de "fausser" l’enquête, pensez-vous que la substitution des documents aurait été compliquée ? En réalité, un jeu d’enfant, Guillaume Seznec dirigeait une scierie, non une officine spécialisée en graphologie.

Saintop (ou potnias), 13 février 2007

 

Monsieur Potnias, c’est tout simple. le document a été paraphé conjointement par le Commissaire Vidal et GS et l’authenticité de ces paraphes n’a pas été contestée lors de la procédure de révision (ni à aucun moment d’ailleurs).

Pascal, 14 février 2007

 

 

http://denis-langlois.fr/local/cache-vignettes/L448xH219/Telegramme_du_Havre_001-2-0b27e.jpg

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G
<br /> A propos de Jean Favard, Denis Langlois écrit:<br /> "En s’adressant à lui, Me Langlois pensait que la révélation du "secret de la famille Seznec" pouvait aboutir à une nouvelle procédure en révision fondée non pas sur l’innocence complète de<br /> Seznec comme cela avait jusqu’ici été le cas, mais sur le doute en ce qui concerne le meurtre de Quémeneur (la fabrication des faux par Seznec n’étant guère contestable)......."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On a envie de lui dire : «de quoi je me mêle ? ... » Maître Langlois n'est plus l'avocat de la famille Seznec et c'est Baudelot et Bredin qui avaient mené le combat de cette nième<br /> révision.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous sommes le 17 juillet 1996 et le conseiller Favard reçoit l'avocat dessaisi par curiosité puisque, lui aussi, n'est plus en charge de l'affaire, la décision ayant été rendue un mois plus tôt.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Favard raconte  que maître Langlois lui a dit sa compréhension du verdict de rejet de la commission, qu'il (Langlois) avait fait le maximum dans son livre dans le sens de l'innocence, mais<br /> que l'ouvrage avait profondément déplu au petit-fils, d'où son éviction...... De la narration de l'épisode 'de l'accident' aujourd'hui contesté par l'avocat.... Du désaccord de la stratégie entre<br /> une action médiatique ; répéter tout azimuts l'innocence pour qu'elle devienne une vérité admise (faut reconnaître que l'objectif est atteint).... prônée par Denis Le Her et une<br /> action plus raisonnable fondée sur le doute, qu'il aurait aimée soutenir........<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sauf que Favard ne peut que nous faire part de sa perplexité car dans la réédition de son livre en 1997...., maître Langlois préserve le filon : rien de nouveau, pas d'évocation d'un rejet<br /> logique mais une "justice immobile" qui" n'en démordrait pas........".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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S
<br /> cf. "La Dépêche de Brest" du 8 juillet 1923 - à noter que l'accès à la fameuse soupente était également possible par une sorte d' escalier métallique à l'intérieur du bâtiment... mais pas sûr que<br /> le "visiteur" occasionnel y gagnerait en discrétion.<br />
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S
<br /> ma main au feu que le gars Guillaume n'est concerné que par sa propre signature et peut-être par les deux corrections - quant à la planque de la Royale 10, si ce n'est pas une idée du même<br /> camarade Guillaume, c'est sans doute l'aboutissement d'un pari stupide décidé en fin de soirée au Café de la Poste, rue de Brest... car monter à l'échelle, posée près de la niche du chien, la<br /> Royale sur l'épaule, la planquer, redescendre de l'échelle pendant que  le chien s'époumonne, ranger l'échelle... en matière de discrétion, on peut difficilement faire pire...<br />
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L
<br /> <br /> Je vous lis et voilà que j'apprends qu'il y avait un chien maousse costaud en bas de l'échelle...<br /> <br /> <br /> Serait-ce indiscret de vous demander vos sources ? Merci d'avance.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> "Quant aux expertises, il suffit de dire que toutes (je dis bien toutes)les expertises officiellement demandées par la Justice concluent à la culpabilité de Guillaume Seznec.<br /> <br /> <br /> Guy Penaud, 16 décembre 2006 "<br /> <br /> <br /> <br /> Commentaire du 2ème intervenant dans l'historique de votre dernier post., ci-dessus....<br />
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L
<br /> <br /> Oui, mais l'idée de reprendre la bagarre sur le forum MLB 2006 m'est venue suite à la lecture de la partie 5 des archives mises en ligne par Me Denis Langlois. Les avez-vous lues ?<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Expertises<br /> <br /> <br /> Il y a eu 2 types d’expertises : les unes graphologiques, et les autres techniques. Mais aussi 2 catégories d’expertises : les unes, officielles. Et les<br /> autres, « officieuses ».<br /> <br /> <br /> Sans revenir sur leurs conclusions, toutes les expertises officielles, ordonnées par la justice, ont été défavorables à GS, quand les expertises<br /> « officieuses », commandées par la défense, jouent en sa faveur.<br /> <br /> <br /> Ces dernières ne seront pas retenues. Pourquoi ?<br /> <br /> <br /> Les experts « officieux » étaient-ils des branquiniols ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Revenons sur ces experts :<br /> <br /> <br />      1/ Marcel GUISLAIN, expert en écriture près le tribunal de Marseille, directeur honoraire du<br /> laboratoire de police scientifique de Lyon, membre de l’Académie internationale de criminologie. Rapport remis en 1978.<br /> <br /> <br /> Branquiniol ?<br /> <br /> <br />      2/ Alain BUQUET, ingénieur du conservatoire des Arts et Métiers, expert agréé près la Cour de<br /> Cassation, diplômé de la Société des experts en écritures.<br /> <br /> <br /> 2 rapports, remis en 1990 à la demande de la Commission de révision, puis en 1996 à la demande de Maîtres Bredin et Baudelot et avec l’ accord de la Commission de<br /> révision.<br /> <br /> <br /> Branquiniol ?<br /> <br /> <br />      3/ Loïc LE RIBAULT, directeur du C.A.R.M.E . , Centre d’Application et de Recherches en<br /> Microscopie Electronique, expert judiciaire en micro-analyse près de la Cour d’Appel de Bordeaux, et près de la Cour de Cassation.<br /> <br /> <br /> 2 rapports, remis en 1990 à la demande du journal France-Soir, et en 1991 à la demande de Denis Seznec.<br /> <br /> <br /> Branquiniol ?<br /> <br /> <br />      4/ Dominique NOWACZYK, expert en écriture, expert de l’ IRCGN, Institut de Recherche Criminelle<br /> de la Gendarmerie Nationale. Rapport remis en 2003 à la Commission de Révision sur la demande de Mme LE BRANCHU, Garde des Sceaux.<br /> <br /> <br /> Branquiniol ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tous innocentaient GS. N’en déplaise à Monsieur Penaud. Certains accusaient  Jean Pouliquen, d’autres carrément la<br /> police.Donc pas politiquement corrects : à la trappe, les branquiniols.<br />
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L
<br /> <br /> Je vous rappelle, cher Youenn, que ce n'est pas Guy Penaud qui est à l'origine de cet article, mais bel et bien Me Denis Langlois. Un tout autre calibre, permettez-moi de vous le dire....<br /> <br /> <br /> Votre réaction n'est pas sans m'évoquer la mienne lorsque j'ai appris - grâce au livre de Bernez Rouz - que Guillaume Seznec était loin d'être le pauvre lampiste que l'on nous présentait. Et<br /> qu'il s'était fort bien débrouillé tout seul comme un grand pour se livrer à des trafics de voitures américaines en 1919.<br /> <br /> <br /> <br />